mercredi 11 février 2015

Une collègue Licenciée sans préavis et indemnité pour avoir aidé un apprenti

Quelques nouvelles d'une récente salariée licenciée.

J'ai été licenciée brutalement le 9 décembre au soir, sans préavis ni indemnités me laissant sans emploi et donc sans rémunération, du jour au lendemain ,après 14 ans d'ancienneté dans un CFPPA. 
La procédure  dure depuis 6mois (avertie pendant les vacances d'été) et j' ai tout de même pu et dû continuer mon activité professionnelle , en ayant cette épée de Damoclès au dessus de la tête.

Que me reproche t-on ?  Une faute professionnelle grave !

 je suis accusée d'avoir falsifié fin mai 2014 une évaluation orale (UC4) portant sur un rapport de stage d'apprenti en CAPA. Pour ma direction cette faute grave est principalement caractérisée par « l'usage de faux en écriture » et de « fausse signature ».

Une telle faute, si elle est prouvée, ne porte pas préjudice à l'apprentit car mon intention était de lui rendre service dans une attitude d'empathie. Je n'ai tiré aucun bénéfice personnel d'une telle erreur,. Au final j'ai mis  péril ma carrière ! Sur cette fin d'année scolaire, je rencontrait des difficultés personnelles et dans la confusion j'ai voulu permettre à cet apprenti de se présenter à l'examen du CAPA. 

J'ai lancé, avec l'appui de la CGT, une pétition de soutien demandant une sanction proportionnée à la faute que j'ai toujours reconnu !
http://www.petitions24.net/contre_la_sanction_de_licenciement_dune_formatrice_de_cfppa

50 collègues de mon établissement et 150 du Ministère de l'Agriculture, soit au total plus de 200 m'ont soutenu, en signant cette pétition. Je tiens à les remercier.



Le couperet s'est abattu le 9 décembre au soir ! Licenciement !
Le matin une lettre de convocation sur mon bureau et à 16h la remise de mon attestation pôle emploi avec ces propos de la direction :"c'est votre dernier jour de service dans l'établissement".

Cette façon de procéder est inhumaine et à la veille de Noël. Elle me prive, mon fils de 15ans et moi même  de toutes ressources financières; Cette décision brutale ne m' a pas permis d'expliquer ma situation à tous mes apprentis et apprenants et collègues de travail.
Comment comprendre que la direction n'ait pas suivi l'avis du Directeur Régional et de la commission consultative paritaire de début octobre qui a estimé que la sanction de licenciement était disproportionnée par rapport à la faute commise.

Le tribunal administratif de Marseille a rejeté sur le fond début janvier  la demande de suspension de la décision (référé suspension) au motif qu'il n'y avait aucune irrégularité dans la procédure de licenciement et que la sanction n'était pas disproportionnée ! Le recours pour ma réintégration sera examiné d'ici quelques moi (entre 12 et 18 mois)

Je suis au chômage et j'ai besoin de votre soutien pour ne pas tomber dans l'oubli.

Je remercie tous les collègues qui m'ont envoyé un message de soutien (voir sur la pétition http://www.petitions24.net/forum/112669)

Sophie
Février 2015

Un exemple de "la triple performance" dans une exploitation d'un Lycée Agricole Public

A l’occasion de la rentrée scolaire 2014-2015 le paysan du midi titrait :

"Tous les feux sont au vert pour cette rentrée 2014-2015 : financiers, pédagogiques, administratifs; et des effectifs en hausse."La machine tourne’’ "
"La situation financière de l'EPL est très largement assainie. En 2013, tous les centres lycée, CFA, CFPPA, exploitation agricole présentent des résultats à l'équilibre. Nous regardons l'avenir avec plus de sérénité." Les propos du directeur de l'établissement agricole (.../...) tenus au printemps dernier, se vérifient lors de cette rentrée 2014-2015 : "Nous pouvons dire que cette rentrée se déroule dans de bonnes conditions", n'hésite pas à confirmer le directeur. D'autant qu'à ce mieux financier, les volets administratif et pédagogique sont au diapason."

L’excellence au ******* de ********* est le titre d’un article paru le 04 avril 2014 dans ce journal.
On pouvait y lire : " "Nous rêvons maintenant d'une récompense au Concours général ! Outre la reconnaissance du travail accompli, ces récompenses sont un plus pour la construction de la notoriété du domaine. Et participent à l'optimisme envers l'avenir", s'enthousiasme  ***** ***** (NDR: le Directeur d'exploitation) Tous ses produits sont commercialisés au caveau de l'exploitation ouvert tous les après-midi du mardi au vendredi de 14 h à 18 h et le samedi matin de 9 h à·12 h."

Dans les documents du conseil d’administration qui se tenait le ** ******** 2014, on peut lire notamment :
Concernant les axes stratégiques du domaine:
"Développement des ventes au caveau 
Développement des animations au caveau et maintien des foires extérieures les plus intéressantes.
Développement des ventes de produits annexes (mise en avant de produits d'autres lycées agricoles)
Développement de la communication (Fichier client, site Internet, E boutique ...)"
Le développement de ces activités est en lien direct avec les compétences et le travail effectué depuis des années par une des salariées (en cours de licenciement) .

Le développement d’analyse et d’outils technico-économique :
"Cette analyse pourrait comprendre quatre axes d'investigation:
Analyse globale des charges et produits, analyse détaillée des postes importants en charges et produits,
analyse du résultat, incidence des stocks, Trajectoire financière.
Ce sont la aussi des outils qui nécessitent du temps de secrétariat.
De plus, le graphique d’évolution du chiffre d'affaire vente directe présenté aux administrateurs le 5 décembre
Indique un chiffre d’affaire prévisionnel pour 2014 identique à celui de 2013."

Enfin dans ce document on peut lire au chapitre : ‘’projet« enseigner à produire autrement’’
"La mise en place d'un programme régional « Enseigner à Produire Autrement» est un enjeu fort pour l'agriculture du Languedoc-Roussillon et constitue un défi à relever pour les établissements d'enseignement et de formation agricole. En effet, parvenir à la transition Agro-écologique souhaitée pour l'agriculture française nécessite des innovations scientifiques et techniques mais aussi sociales et collectives en termes d'organisation, de coopération et de modalités d'investissement.
Cette transition vers de nouveaux modèles de production plus durables repose sur une modification majeure des cadres de pensée, des modes d'acquisition et de transmission des savoirs et des pratiques."

Un lecteur attentif de ces articles et documents penserait sans nul doute que tout va bien sur l’exploitation du lycée agricole de ******** et l’évocation de licenciements dont un pour un motif économique apparaîtrait antinomique .Cependant, l’étonnement du lecteur n’est rien par rapport à l’indignation et au dégoût de salariés qui depuis 20 ans travaillent et sont les chevilles ouvrières du ******* de *******.


La machine tourne mais pour les salariés de l’exploitation c’est une machine infernale !
Le 16 septembre 2014 une salariée qui depuis 24 ans est responsable du caveau de vente directe et assure le secrétariat et des animations avec enthousiasme et compétence alerte le proviseur sur des pressions et des humiliations quelle subie. Son poste de travail est modifié, des reproches sur lui sont formulés sur le montant des ventes .Indignées par cette situation injuste eu égard à sa passion de son travail elle saisi l'Inspection du travail et la médecine du travail.

Le 24 novembre 2014 elle reçoit un courrier en recommandé qui lui annonce : "Nous sommes contraints d’engager une réorganisation de notre société et notamment l’activité caveau afin de sauvegarder sa compétitivité."
Ce courrier est envoyé une dizaine de jours avant le conseil d’administration. Dans les documents transmis aux administrateurs il n’est fait aucune mention des difficultés économiques et de ce probable licenciement !
Ce courrier énonce les motifs du licenciement économique envisagé : baisse du chiffre d’affaire de la vente réalisée dans le caveau, baisse du nombre de visiteurs. Le budget prévisionnel présente au conseil d’administration présente un excédent de plus de 40 000 € ! Le fondement des motifs économique résulte d’un calcul qui affecte le salaire du salarié à la seule vente directe ce qui est restrictif de ces activités et qui de plus est un mode de calcul absurde. Ainsi en appliquant cette affection du salaire qu’adviendrait il du directeur ou d’autre personnes dont le salaire ne peut pas être affectée à une activité. Ce procédés n’affiche t-il pas une charge directe sur le salarié et la volonté de la direction de s’en séparée ?
Enfin, la direction signale dans ce courrier envisage une modification des fonctions soit 50 % du temps consacré à la vente au caveau et 50 % de travaux dans les vignes alors que le salarié souffre de la cheville et du coude.

Le 10 décembre 2014 le salarié répond par la négative aux propositions de son employeur. Elle signale qu’elle regrette l’analyse tardive de la rentabilité du caveau, si toutefois celle ci était avérée car cela fait plusieurs années qu’elle subie des pressions sur son lieu de travail sans en connaître la cause. Elle fait observer que depuis son arrêt, le nombre de client a baissé de moitié et que le chiffre d’affaire des ventes au caveau enregistre un recul de 50 %.

Le 08 janvier 2015, elle reçoit par lettre recommandée une proposition de reclassement. Dans ce courrier on peut lire : Dans le cadre de la procédure de licenciement dont vous faites l’objet, nous avons engagé des recherches de reclassement destinées à exploiter toutes les solutions de reclassement au sein de la société et du groupe auquel elle appartient. La proposition de reclassement est de faire 24 h hebdomadaire de secrétariat administratif et commercial. La direction précise qu’elle engage des recherches d’une solution en externe. La date de reprise est le 19 janvier alors que la salariée est en arrêt jusqu'au 16 février 2015 !
Le 15 janvier Le salarié refuse la proposition : Il m'était déjà difficile d'accomplir les taches détaillées sur ma fiche de poste en 35 heures (cette fiche a été élaborée par moi même à quelques détails prêts qui ont été rajoutés par mon responsable), ce sera impossible sur 24 heures hebdomadaires.

vendredi 4 mars 2011

Négociation Précarité dans la fonction publique

Pour les infos sur les revendications de la CGT, de SUD et de la FSU dans le cadre des négociations avec le gouvernemenr Fillion, cliquez sur le lien suivant:
action antiprécarité dans la fonction publique

Une nouvelle affiche pour relancer la campagne de témoignage

jeudi 3 mars 2011

Le protocole Tron est une arnaque

ChèrEs CollèguEs,

Suite aux discussions entre le gouvernement Filion et les organisations syndicales, nous sommes quelques militants syndicaux à être très insatisfaits des propositions visant à installer durablement la précarité dans notre ministère.


manifestation de février 2011 contre la précarité

Il n'y aura pas de plan massif de déprécarisation pour les 25% de précaires de notre ministère.

Affiche intersyndicale CGT-FSU-SUD

Nous avions participé avec un collectif de précaires, animé par Jérôme, au lancement de ce blog en 2007. Il a été une réussite avec les nombreux témoignages recueillis.

Depuis mars 2009, ce blog n'était plus actualisé, suite notamment au départ de Jérôme de l'enseignement agricole. Son poste avait été pris par un titulaire d'EPS de l'éducation nationale. Jérôme ayant une famille ne pouvait pas une nouvelle fois changer d'affectation et il a donc fait une demande de CIF pour une nouvelle orientation professionnelle. Merci à lui pour ce travail et bonne chance pour la suite.


Nous souhaitons donc relancer ce blog et lancer une campagne d'affiche pour faire connaître son existance. Dans le même temps, nous avons créé une communauté sur facebook : "précaires ministère agriculture".

Nous attendons donc vos témoignages et vos propositions d'actions.

Les administrateurs

mardi 31 mars 2009

200 ETP de précaires supprimés à la rentrée scolaire 2009

Suite à des fuites lors d'une réunion mensuelle des DRAAF le 9 mars dernier, pour respecter les plafonds d'emplois (nombre maximum d'emploi équivalent temps plein travaillé) du programme 143 (enseignement technique agricole), les représentants de la DGER ont clairement annoncé qu'ils allaient supprimer 200 ETP soit environ 250 à 300 contrats de collègues à la rentrée scolaire 2009.
Depuis quelques jours, des informations nous remontent des établissements faisant état d'instructions de la part des SRFD de revoir les ouvertures, maintiens et fermetures de classes avec des demandes de réduction des moyens.

Ainsi, lors du CTPC DGER du 31 mars, le Directeur général n'a pas contredit ces informations et a expliqué que l'application de la réglementation pour les contractuels (temps de travail correspondants à la réalité sur les contrats) et leur gestion au niveau national, aurait, selon ses propos, "coûté 50 ETP" sachant que le nombre de départ à la retraite de titulaires étant insuffisant par rapport aux prévisions, il n'y avait pas assez d'emplois supprimés.

Comment la DGER va-t-elle réussir à répondre aux besoins d'enseignement ? Selon les propos tenus dans cette réunion mensuelle de DRAFF du 9 mars, en incitant les titulaires à faire des heures sup' !!

Nous devons donc réagir pour sauver ces emplois et mettre les titulaires devant leurs responsabilités:

une heure sup' acceptée c'est 1/18 de l'emploi d'un collègue précaire supprimé !!


samedi 28 mars 2009

L'esclavage existe encore... même au MAP!

Bonjour
je suis assistant d'éducation dans un lycée agricole, je voudrais témoigner des difficultés rencontrées sur mon lieu de travail.

Les horaires sont assez difficiles à gérer! Je fais régulièrement onze nuits consécutives au boulot auxquelles s'ajoutent encore des journées de présence, en l'occurrence 2 ou 3 par période de Onze jours. Cela est lié au fait que certains étudiants restent au lycée le week-end.

En onze jours, je fais donc 184 heures qu'on me compte 123,5 heures travaillées.

J'ai posé la question de la légalité de ces horaires, en réunion au directeur, et on me répond que tout est légal...Pas de jour de repos hebdomadaire, des semaines allant jusqu'à 89,5h, le tout pour un salaire royal de 1093 € net. (j'ai une prime généreuse de 2,29 € brut par mois car je suis père d'un enfant de 6 mois, youpi!, heureusement qu'il a des couches lavables)

On nous demande d'être vigilant, on nous confie la responsabilité de soixante adolescents dont un certain nombre en difficultés, on travaille en sous effectif quasi permanent, le remplacement des collègues en arrêt maladie n'étant pas systématique ( on ne peut pas trouver un remplaçant pour quinze jours et il n'y a pas de petites économies), et bizarrement il y a des arrêts maladie. D'ailleurs, la médecine du travail, je n'en ai pas entendu parler, ça ne doit sans doute pas nous concerner.

Heureusement qu'il y a des grèves pour faire des pauses, tiens d'ailleurs maintenant quand on fait grève on est remplacé par l'équipe de direction et les CPE!
Moi la prochaine grève, j'espère que ce sera pas le premier Mai et quelle sera reconductible.

Je vous souhaite un bon courage à tous, merci de ne pas publier mon email sur le site, je préfère rester anonyme pour l'instant, si d'autres souhaitent monter une action collective, pourquoi pas..