vendredi 5 décembre 2008

De la précarité à …………la précarité.

Piquée par le virus de l’Education Socioculturelle en 1996, j’ai commencé en CFA par des vacations avec la certitude d’avoir trouvé ma voie.

Malgré cela, toute fraîche sortie d’une maîtrise et souhaitant avant tout me former, j’ai navigué vers d’autres horizons et d’autres missions jusqu’en 2003 où je suis revenue à l’ESC en tant qu’ACER à mi-temps.

J’ai fait deux ans dans le même établissement mais ayant besoin d’un plein temps, j’ai demandé et obtenu un poste à 100% à 250km de chez moi. En 2005, j’ai donc fait ce premier déménagement avec grand plaisir et j’ai passé une année formidable dans cet établissement avec en prime une inspection favorable et la reconnaissance de mes pairs.

Mais j’ai du quitter cet établissement puisqu’une titulaire est arrivée l’année suivante …. Pas de chance !!! Ce poste n’avait jamais été demandé par un titulaire depuis de nombreuses années et est actuellement de nouveau occupé par une contractuelle depuis deux ans.

Quoi qu’il en soit, me concernant, on m’a proposé fin août de cette même année un poste à 700 km de là….que j’ai accepté. J’ai donc remballé mes cartons avec un peu moins d’enthousiasme et surtout une facture plus substantielle.

Après une année dans cet établissement, j’ai eu une première proposition de poste à mi-temps à une centaine de km de mon lieu d’habitation et surtout une contractuelle déjà en poste peu désireuse de le « lâcher » ….je passerai les détails peu glorieux de cette période de harcèlement téléphonique pour m’inciter à trouver un poste ailleurs (comme si j’en avais le libre choix)…. et l’accueil « islandais » que m’ont réservé ses collègues lors de mon arrivée….

Suite à moult remous, j’ai au final « atterrie » dans un autre établissement à plein temps mais à 300km de chez moi….tout le monde était content !!!!

Cette fois, impossible d’envisager de nouveau un déménagement (mes finances criaient famine)…..j’ai donc opté pour une double résidence… et oui, quand on est contractuelle au MAP on ne se refuse rien…. Mais l’un dans l’autre, entre les deux loyers et les allers-retours….. j’ai craqué en janvier et démissionné….. suite à une proposition de CDD dans le secteur privé (ce qui relève d’un petit miracle quant on connaît la réticence des employeurs quand on annonce plusieurs années dans l’enseignement public….)

Février 2008, j’ai donc commencé une nouvelle vie avec le regret de quitter une profession que j’aimais….(Eh oui, ça arrive !) et pensant que mes tribulations de précaire au MAP étaient derrière moi.

Erreur, mon CDD n’ayant pu être renouvelé en juillet dernier faute de moyens, je me suis donc inscrite en tant que demandeur d’emploi et là……l’ASSEDIC m’a renvoyé vers le MAP responsable de ma prise en charge au titre de l’Allocation de Retour à l’Emploi.

Cette demande est en cours depuis le 8 août 2008….. nous sommes le 1er décembre….. je n’ai toujours aucune réponse effective du MAP quant à ma prise en charge éventuelle, et bien évidemment plus aucune rentrée d’argent depuis cette date. Pour le petit plus : mon dernier courrier recommandé du 20 novembre n’est toujours pas arrivé au MAP car il a croisé sur sa route la grève de la Poste….vraiment pas de chance qu’en on est dans l’urgence…. !!!!!!!!

Parallèlement, impossible de faire des demandes d’aides ou de minima sociaux….la réponse est toujours la même : je suis censée être prise en charge par le MAP…..

Au final : des dettes qui s’accumulent, un pied déjà bien engagé dans l’extrême précarité (je vais bientôt aller grossir les rangs du DAL (association du Droit Au Logement)), des portes qui se ferment un peu partout puisque officiellement je fais parti des demandeurs d’emploi bénéficiant d’une ARE et des journées qui alternent entre coups de téléphone, courriers pour tenter de débloquer ma situation et candidatures à tout va pour ne pas sombrer un peu plus….

Dommage, tout ce temps libre gâché !!!! ….j’aurai pu préparer le concours ESC ré-ouvert en 2009…Mais, là ma raison l’emporte : après un refus de l’administration pour que j’intègre le dispositif SAPIN et deux échecs à l’oral de ce même concours, il me semble évident que tout me dit que je n’ai pas la compétence pour ce métier… !!! Je l’avais juste assez pour boucher les trous en tant qu’ACE….

Hélène

Ex ESC Volante et même plus ... en colère.



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