Bonjour à tous,
Je viens ici pour, comme vous, décrire ma situation professionnelle et personnelle depuis maintenant sept ans.
Je suis actuellement enseignant d’Education Physique et Sportive (agent contractuel en CDI) au lycée agricole de la Bretonnière (77). Cela fait bientôt deux ans que j’enseigne dans cet établissement. Avant ce positionnement, j’ai été bougé d’une région à une autre dans le cadre de mon travail d’enseignant. Cette mobilité contraignante n’a été acceptée, pour ma part, que grâce à une motivation et une vocation absolue pour ce métier. Il m’a fallu faire d’énormes concessions familiales et financières pour pouvoir continuer . Je ne vous raconterai pas toutes les galères subies et acceptées, cela serait trop long!
Simplement un seul exemple :
Avant de venir en Seine et Marne, j’étais installé avec ma femme dans les Vosges proche du lycée agricole de Mirecourt, mon lieu de travail. Elle était responsable commerciale de la région Est de la France pour une marque de salaison. Suite à une année scolaire en région Lorraine, j’ai été contraint de choisir une autre affectation. Je suis alors arrivé en septembre 2006, à la Bretonnière. Ma femme a dû démissionner de son poste pour cause de mutation de conjoint afin de me suivre et de me faire profiter de la fin de sa grossesse.
Aujourd’hui, après presque deux ans d’investissement sur ce lycée agricole de seine et marne, il est encore en discussion que mon poste EPS soit susceptible d’être pourvu par un agent titulaire de l’Education Nationale. A l’heure où je vous écris, ma femme a retrouvé un emploi en CDI en tant que responsable commerciale sur trois départements (77, 45, 93).
Que va-t-il se passer pour moi ? Encore une mutation obligatoire à des centaines de kilomètres de chez moi ? Ma fille à neuf mois, est-il acceptable de me séparer de ma famille ?
Pour ma part, je n’accepterais plus cette nouvelle situation qui a un goût de déjà vu. Cela a assez duré. Nos situations précaires doivent trouver une solution rapidement. Gardons bien à l’esprit, que nous sommes un chaînon indispensable au bon fonctionnement du système scolaire agricole. L’EPS agricole possède des enseignants non titulaires plus que compétents, au regard des responsabilités que l’on nous donne. MAIS nous n’avons pas la possibilité de nous faire titulariser par concours depuis la fin du plan SAPIN en 2005.
Sébastien
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