lundi 8 décembre 2008

Entre septembre 1999 et décembre 2008, j'aurais accumulé 20 mois de retard de salaires

Ce blog me donne enfin l'impression de ne pas témoigner dans le vide sidéral qui entoure les contractuels de l'Etat.

Et oui, je dis bien ETAT. Celui-ci même qui n'hésitera pas à vous mettre une pénalité de 10% si vous dépassez ne serait-ce que d'une heure la date limite de paiement de vos impôts (cachet de la poste faisant foi).

Je vais vous conter ma petite histoire :

Tout commence en 1999, major de ma promo de DEA, j'obtiens une allocation de recherche pour faire ma thèse et un poste à mi-temps comme monitrice à la Fac (un tout petit mot pour des profs qui font le même boulot qu'un enseignant-chercheur sauf qu'ils ont pas encore leur doctorat). CDD de 2 ans renouvelable 1 an. 3 ans maximum. Royal!

Je dois attendre mon salaire trois mois, qu'importe j'étais une misérable étudiante et je sais me serrer la ceinture.

Trois années passent, je décide de ne pas faire de demande de poste d'ATER (Attaché Temporaire d'Enseignement et de Recherche) pour finir ma thèse en 4ème année. ATER, c'est un statut bâtard, c'est comme les contractuels de l'enseignement agricole mais en pire : c'est un CDD d'un an renouvelable 1 an maximum. Je me réserve donc ces deux ans après le doctorat car je sais que les postes de titulaires se font rares, surtout dans ma matière.

Manque de bol, mes allocations chômage relèvent du rectorat et non des assedics et il faut savoir que pour l'ARE (Allocation de Retour à l'Emploi), c'est pareil que pour les salaires : « Veuillez attendre 3 mois avant premier paiement mademoiselle ! »

Là encore, j'avale la pilule, j'ai une thèse sur le feu ...


2004. Je soutiens ma thèse enceinte jusqu'aux yeux et obtiens un poste d'ATER dans ma ville. Nouveau contrat, nouveau trimestre de retard ... là encore je la boucle, de toute façon à qui le dire d'autre qu'à la pauvre secrétaire chargée d'enregistrer les dossiers.
Je fais mes 2 ans, je suis reçue sur la liste d'aptitude et ... ne trouve jamais de poste de maître de conférence. Ce bon vieux système de cooptation ne semble pas considérer l'intérêt de mon travail.
« Enchaînez trois ou quatre post-docs, et vous aurez un dossier digne d'un directeur de recherche, là vous trouverez certainement un poste » était le discours généralisé de mes paires titulaires.
NDLR : un post-doc c'est un CDD de recherche, de 6 à 24 mois maxi, payé entre 1100 € et 1500 € et pouvant se trouver n'importe où sur la planète.

Je décroche donc un post-doc à Paris dans un institut ultra renommé : gros points noirs 18 mois maxi et 1 500€ ......... pour une famille c'est bien trop précaire, de surcroit à Paris. Quelle idée aussi de faire des gosses à la fin de ses études, même à 30 ans !

C'en est trop, je jette l'éponge et pour « squizzer » la pénible phase des 3 mois sans ARE, je me jette dans le privé. Petit travail sympathique et intéressant, avec une paye acceptable, mais .... avec un patron tyrannique avec une nette tendance au harcèlement. En janvier 2008, je suis licenciée au bout de 20 mois pour m'être opposée aux pratiques de ce petit dictateur. Bon, rien de grave en somme, j'ai suffisamment cotisé au chômage pour que je puisse me retourner et peut-être revenir vers l'enseignement qui me manque.

Horreur ! Malheur ! Les assedics rejettent mon dossier : mes indemnisations chômages doivent être versée par le Rectorat car j'ai acquis plus de droits dans la fonction publique que dans le privé.

Et voici le déroulement de l'année 2008 :

janvier : dépôt de mon dossier aux assedic et rejet mi-février

mi-février : dépôt d'un dossier ARE au rectorat

mi-avril : premier versement de 50% des ARE dues. Nous n'avons pas payé le loyer et les factures de gaz et d'électricité durant ces trois mois, les frais de mise en demeure, les agios et les pénalités bancaires pleuvent.

Mai : nos cartes bancaires sont bloquées, nous n'arrivons pas à résorber le trou, mes allocations de retour à l'emploi arrivent sur mon compte sous forme d'avance de 85 % entre le 14 et le 26 de chaque mois, avec le complément le 29, lui aussi trois mois en décalé.

Enfin, nous réussissons à rétablir la situation en juillet grâce à l'aide de mes parents.

Août : nouveau coup de massue : le rectorat ferme, tout le monde part en vacances, alors vous comprenez bien qu'il n'y a personne pour faire les mises en paiement ! J'explose, pas de travail en perspective et le cauchemar financier qui recommence : rien de mi-juillet à fin septembre.

Septembre : enfin, une bouffée d'air : un poste d'ESC en lycée agricole, le travail rêvé pour moi ! Sauf que ... visiblement les contractuels sont aussi mal lotis qu'à l'Education Nationale.


Depuis septembre, je sombre à nouveau : toujours pas de contrat, un poste à mi-temps complété de 7 heures supplémentaires (passage à 90% refusé alors même que j'assure plus d'heures de cours qu'un titulaire à 100%).

Première avance de 1250 € le 31 octobre avec promesse que tout le complément serait versé avec mon salaire heures sup' comprises fin novembre.

26 novembre un virement intitulé « paye » de 840€ est versé. On est loin des 1755 € brut mensuel (heures sup' comprises).

Hier matin, message sur mon portable : la voix excédée de ma banquière m'annonce sur un ton humiliant que « ce n'est plus possible, cette fois je bloque vos cartes ». Demain, premier décembre, 16 jours avant l'anniversaire de mon fils et 23 jours avant Noël, nous démarrons le mois avec un débit de 1000€ sur nos comptes.

Pour l'année 2008, j'aurais totalisé 7 mois de retard de salaire ce qui représente environs 25% de revenu en moins envolés en frais d'intérêt, agios, pénalités de retard, commissions d'intervention, pénalités de rejet, frais d'huissiers et j'en passe. (exemple, mon prélèvement SFR de 34 € a été rejeté : 20 € de frais bancaires, ça fait cher l'abonnement)

Entre septembre 1999 et décembre 2008, j'aurais accumulé 20 mois de retard de salaires, non, vous ne rêvez pas, vous êtes en France au XXIème siècle.

Et si je faisais une grève de la faim ? À défaut d'être entendue j'économiserais les frais de nourriture !


Fanny

Précaires... sans salaire... sans contrat...

Bonsoir.

Je suis enseignant en physique chimie au lycée de wintzenheim depuis le premier septembre en tant qu' ACEN.
Mi octobre je pensais que le salaire ne tarderait pas (dans le privé il serait tombé au pire le 12) et lors de la réunion TUTAC organisée sur place, j'ai eu la stupéfaction de voir que je n'étais pas le seul.
Donc j'ai émis l'idée que nous étions bénévoles (hum !) et plusieurs collègues ont fait part de leur situation financière plus que "tendue" (pour rester correct)

Depuis cette réunion on nous promettait un paiement fin octobre puis au 10 puis au 20 novembre...
Ce n'est que le 25 que j'ai pu percevoir 75 % de la somme qui m'était due !

Se rendent-ils compte que derrière chaque prof se cache un être humain qui a besoin de manger et que se déplacer au lycée nécessite de remplir les réservoirs ?

Tant d'inhumanité parait irréel, là encore je resterai courtois mais il y aurait de quoi sortir quelques noms d'oiseaux!
Mais comment font -ils pour être si incompétents, si inhumains ...?
J'espère qu'ils auront au moins la délicatesse de s'excuser (mais ce n'est pas cela qui remboursera les agios payés par beaucoup d'entre nous)

Au lycée, nous avons prévu une journée d'action mardi 9 décembre pour exposer aux parents et aux médias notre situation humiliante, indigne et précaire.

Alexandre

vendredi 5 décembre 2008

De la précarité à …………la précarité.

Piquée par le virus de l’Education Socioculturelle en 1996, j’ai commencé en CFA par des vacations avec la certitude d’avoir trouvé ma voie.

Malgré cela, toute fraîche sortie d’une maîtrise et souhaitant avant tout me former, j’ai navigué vers d’autres horizons et d’autres missions jusqu’en 2003 où je suis revenue à l’ESC en tant qu’ACER à mi-temps.

J’ai fait deux ans dans le même établissement mais ayant besoin d’un plein temps, j’ai demandé et obtenu un poste à 100% à 250km de chez moi. En 2005, j’ai donc fait ce premier déménagement avec grand plaisir et j’ai passé une année formidable dans cet établissement avec en prime une inspection favorable et la reconnaissance de mes pairs.

Mais j’ai du quitter cet établissement puisqu’une titulaire est arrivée l’année suivante …. Pas de chance !!! Ce poste n’avait jamais été demandé par un titulaire depuis de nombreuses années et est actuellement de nouveau occupé par une contractuelle depuis deux ans.

Quoi qu’il en soit, me concernant, on m’a proposé fin août de cette même année un poste à 700 km de là….que j’ai accepté. J’ai donc remballé mes cartons avec un peu moins d’enthousiasme et surtout une facture plus substantielle.

Après une année dans cet établissement, j’ai eu une première proposition de poste à mi-temps à une centaine de km de mon lieu d’habitation et surtout une contractuelle déjà en poste peu désireuse de le « lâcher » ….je passerai les détails peu glorieux de cette période de harcèlement téléphonique pour m’inciter à trouver un poste ailleurs (comme si j’en avais le libre choix)…. et l’accueil « islandais » que m’ont réservé ses collègues lors de mon arrivée….

Suite à moult remous, j’ai au final « atterrie » dans un autre établissement à plein temps mais à 300km de chez moi….tout le monde était content !!!!

Cette fois, impossible d’envisager de nouveau un déménagement (mes finances criaient famine)…..j’ai donc opté pour une double résidence… et oui, quand on est contractuelle au MAP on ne se refuse rien…. Mais l’un dans l’autre, entre les deux loyers et les allers-retours….. j’ai craqué en janvier et démissionné….. suite à une proposition de CDD dans le secteur privé (ce qui relève d’un petit miracle quant on connaît la réticence des employeurs quand on annonce plusieurs années dans l’enseignement public….)

Février 2008, j’ai donc commencé une nouvelle vie avec le regret de quitter une profession que j’aimais….(Eh oui, ça arrive !) et pensant que mes tribulations de précaire au MAP étaient derrière moi.

Erreur, mon CDD n’ayant pu être renouvelé en juillet dernier faute de moyens, je me suis donc inscrite en tant que demandeur d’emploi et là……l’ASSEDIC m’a renvoyé vers le MAP responsable de ma prise en charge au titre de l’Allocation de Retour à l’Emploi.

Cette demande est en cours depuis le 8 août 2008….. nous sommes le 1er décembre….. je n’ai toujours aucune réponse effective du MAP quant à ma prise en charge éventuelle, et bien évidemment plus aucune rentrée d’argent depuis cette date. Pour le petit plus : mon dernier courrier recommandé du 20 novembre n’est toujours pas arrivé au MAP car il a croisé sur sa route la grève de la Poste….vraiment pas de chance qu’en on est dans l’urgence…. !!!!!!!!

Parallèlement, impossible de faire des demandes d’aides ou de minima sociaux….la réponse est toujours la même : je suis censée être prise en charge par le MAP…..

Au final : des dettes qui s’accumulent, un pied déjà bien engagé dans l’extrême précarité (je vais bientôt aller grossir les rangs du DAL (association du Droit Au Logement)), des portes qui se ferment un peu partout puisque officiellement je fais parti des demandeurs d’emploi bénéficiant d’une ARE et des journées qui alternent entre coups de téléphone, courriers pour tenter de débloquer ma situation et candidatures à tout va pour ne pas sombrer un peu plus….

Dommage, tout ce temps libre gâché !!!! ….j’aurai pu préparer le concours ESC ré-ouvert en 2009…Mais, là ma raison l’emporte : après un refus de l’administration pour que j’intègre le dispositif SAPIN et deux échecs à l’oral de ce même concours, il me semble évident que tout me dit que je n’ai pas la compétence pour ce métier… !!! Je l’avais juste assez pour boucher les trous en tant qu’ACE….

Hélène

Ex ESC Volante et même plus ... en colère.



mercredi 26 novembre 2008

On commence à parler de nous...

vu sur TF1 le 25 novembre au journal de 20H

http://tf1.lci.fr/infos/jt/0,,4171339,00-les-lycees-agricoles-font-la-greve-d-d-d-d-d-.html

Seul bémol, j'ai mis un commentaire pour contester le terme "quelques cas isolés de contractuels oubliés par l'état" Mais je n'arrive pas à le retrouver sur le site de TF1! Bizarre!

jérôme

CPE Itinérant... presque reçu concours... pas payé!

Bonjour à tous,

Les difficultés accrues de ma situation récente me décident à participer au blog des précaires.

Voici mon parcours:
mi/se pendant 3 ans au lycée professionnel agricole du Pays de Bray (76), j'ai obtenu un poste de CPE contractuel au lycée agricole de Chalons en champagne. J'ai occupé ce statut pendant 6 ans dans trois lycées différents.
Je me suis fait prendre mon premier poste à Chalons dès ma première année par une sortante de concours.
Dans mon deuxième poste au LEGTA de Chambray (27) où je suis resté en poste pendant deux ans, c'est la femme du proviseur qui a pris ma place, titularisée CPE par le plan Sapin.
Je suis ensuite resté trois ans au lycée du bois à Envermeu (76), où finalement mon poste a été pris par une sortante de concours externe qui ne connaissait rien au fonctionnement spécifique de l'enseignement agricole et qui m'a dit qu'elle avait choisi Envermeu car elle était proche de la mer et de la gare! L'impact sur ma vie de sa venue sur mon poste ne la préoccupant pas le moins du monde!

Rentrée 2007, je suis passé en CDI et j'ai pris un congé de formation afin que ma compagne puisse garder son travail et surtout pour tenter le concours interne. Je n'avais ainsi plus de logement de fonction et mon salaire s'est réduit à 1090€ par mois.
Au final, alors qu'en avril 2007, j'avais eu une inspection positive avec un très bon avis et que ma capacité à être CPE était officiellement reconnue, je ne réussis pas le concours! Je suis dernier sur la liste complémentaire et le seul à ne pas avoir obtenu de poste au final! Le plus rageant dans l'histoire, c'est que sur 9 reçus concours, 4 seulement occupés des postes de CPE contractuel.

Pour cette rentrée, je n'ai bien entendu eu aucun de mes vœux, et face à la réalité de la vie et aux difficultés actuelles de trouver un boulot après tant d'année passer dans l'enseignement, j'ai décidé de continuer et ai accepter un poste à 300km de ma petite famille.

Et comme si ma situation était trop confortable, je n'ai pas eu de paye en septembre et en octobre!
Après plusieurs demandes de régularisation soutenues par mes proviseur et proviseur adjointe, j'ai "menacé" la dame du ministère que j'ai eu au téléphone de venir camper dans son bureau jusqu'à régularisation. Il faut croire qu'ils ont cru à ma détermination vu ma proximité de Paris (1h) car tout était réglé en 5mn!

J'allais oublier que j'ai aussi été reçu début octobre au ministère pour discuter de ma non titularisation (vu que j'étais le seul de la liste complémentaire à ne pas être pris). On m'a répondu que mais les textes sont les textes, aucune dérogation! Si ils prennent une personne sur la liste complémentaire de l'interne, ils doivent en prendre deux sur la liste de l'externe....!

Avec tout cela, je suis donc bien entendu partant pour faire parti de ceux qui vont se battre pour que notre statut évolue enfin.

Cordialement
Yann

vendredi 14 novembre 2008

Tribulation d'un contractuel aux commissions de mouvement ACEN du MAP

La rentrée est bien entamée maintenant, c'est l'occasion pour moi de vous donner des nouvelles afin de reprendre dès ce début d'année scolaire notre combat contre notre statut de contractuel!

Je n'ai pas donné de nouvelles depuis le mois d'avril je crois... l'accident du travail qui m'a permis de rentrer en contact avec certains d'entre vous et de lancer notre mouvement collectif, m'a rattrapé quand il a fallu boucler les CCF de fin d'année! MAIS ce n'est pas tout.... la prise de contact avec l'intersyndicale qui avait abouti rappelez vous à une réunion avec trois d'entre nous, m'a permis d'être convoqué officiellement en tant qu' « expert » (ce n'est pas moi qui ait choisi ce terme! :-D ) officieusement en tant que membre du collectif contractuel afin de pouvoir témoigner du fonctionnement des réunions de mise en place des notes de service et de reclassement des agents contractuels.

J'ai donc choisi pour démarrer cette nouvelle année de lutte de vous faire partager l'expérience que j'ai vécu et de vous faire part de mes commentaires et impressions! Tout cela sous forme d'une espèce de chronique.

« Donc voilà, depuis la réunion avec l'intersyndicale SNETAP-SUD-SYAC CGT durant laquelle il est décidé d'étendre le collectif à l'ensemble des précaires du Ministère de l'Agriculture et de la Pèche (MAP) , le blog se met en place avec l'aide d'un représentant SYAC CGT qui maitrise ce genre de support informatique. Il fonctionne mais on manque de participation... c'est normal, après création nous devons attendre l'aval de l'intersyndicale pour le lancer officiellement. Curieusement alors que les syndicats minoritaires sont motivés, le syndicat majoritaire se fait attendre. Patience, ça va venir! En attendant je fais partie des modérateurs du blog afin de mettre en page les témoignages avant publication. Depuis février, nous n'en sommes qu'à 22 témoignages! Mais ce que je lis est terrifiant, le statut contractuel chez les enseignants et les personnels TOSS est une calamité engendrant des situations personnelles et professionnelles immondes!

Je suis révolté de lire tout cela... aussi quand un des représentants SYAC CGT me propose d'être nommer « expert » contractuel pour assister au déroulement des réunions concernant les mouvements contractuels, j'accepte immédiatement!

« Expert » ça me fait rire, je trouve ça un peu pompeux mais bon c'est le terme et puis si nous contractuels ne sommes pas en effet des experts connaissant ce statut et ses méfaits sur le bout des ongles... qui d'autre?

Me voici dans le train pour paris, puis le métro en direction du siège SYAC CGT où je suis attendu. J'arrive dans un couloir où surprise tous les syndicats minoritaires du MAP se partagent un grand couloir de bureaux. Ça change du siège du SNETAP qui lui, a un étage complet à la DGER. La CGT m'accueille de façon très sympa, l'ambiance est détendue mais on sent qu'il y a de l'activité et je suis mis dans l'ambiance avec simplicité comme si on me connaissait depuis longtemps!

Je suis mis au parfum, me faire venir en tant qu'expert est une décision du SYAC CGT qui ne fait pas l'unanimité. Je suis prévenu, si je souhaite dire quelque chose durant cette réunion, je devrais le faire par l'intermédiaire du représentant qui m'accompagne.

La réunion a lieu dans un mobile-home où nous allons rencontrer monsieur Bertrand DROGUET, chef du bureau BERFI. Mais auparavant nous nous retrouvons pour une pré réunion d'une heure entre les syndicats présents afin de s'accorder sur les questions et les problèmes à soulever. L'échange est cordial. Ma présence est acceptée. J'observe plus que je ne participe.

Durant une bonne heure, chaque syndicat émet ce qu'il souhaiterait voir soulever pendant la réunion avec M.DROGUET. J'apprécie de constater que l'investissement de chacun est total et va dans le sens de la défense des contractuels. Moi qui était méfiant sur le rôle réel des syndicats, je suis agréablement surpris.

Arrivée de M.DROGUET, il salue tout le monde et s'installe. Bon sang ce type est le cliché même du fonctionnaire d'état: costard, cravate, très axé sur la discipline, l'ordre et la rigueur! Début de la réunion, le tableau est dressé par notre hôte, c'est la première fois qu'il s'occupe des contractuels depuis sa nomination sur ce poste et il ne connait pas le dossier! Mais comment une telle chose est elle possible? Je constate en effet tout au long de la réunion que face à l'ardeur des syndicats et des problèmes soulevés, il ne maitrise absolument pas le sujet! Heureusement que ses aides de bureau sont là pour donner à la réunion la qualité qu'elle est censée avoir! Toutefois M.DROGUET joue parfaitement sont rôle de chef de bureau, et au fur et à mesure de la réunion, il nous impose ses règles de fonctionnement!

Je constate d'ailleurs avec plaisir la ténacité avec laquelle les syndicats défendent les agents contractuels que nous sommes, en essayant tant bien que mal de rendre un peu moins pénible notre statut à défaut d'en obtenir l'abolition. Ils contestent ce qu'il y a à contester, soulèvent des problèmes de fonctionnement, des problèmes liés à l'impact sur la vie des agents,... et obtiennent la mise en application de leur demande.

Seul bémol à cela, le manque d'harmonie dans le fonctionnement, on voit bien que le SNETAP est le syndicat majoritaire du MAP, il mène la réunion, prend et coupe la parole aux autres syndicats d'une façon pas très correcte. De plus, il aborde des sujets non discutés pendant la pré réunion intersyndicale et en ignore d'autres que les autres syndicats auraient aimé voir soulever. Ceux ci doivent faire preuve d'ailleurs de beaucoup d'opiniâtreté pour conserver la parole ou aborder les sujets ignorés.

Personnellement, ce n'est pas comme cela que je voyais un fonctionnement intersyndical!

Enfin la réunion se termine, l'ensemble des sujets ont été abordés et les exigences syndicales acceptées.

Retour au siège du SYAC CGT, bilan rapide des responsables sur le déroulement de la réunion et l'attitude de M.DROGUET et du SNETAP.

On me propose d'être de nouveau expert aux commissions de reclassement des agents contractuels enseignants. J'accepte. Avoir découvert une partie du fonctionnement ministériel qui gère notre vie professionnelle me donne envie d'en savoir plus!Juin arrive, je ne suis pas convoqué pour la première commission de reclassement, mais pour la deuxième qui aura lieu les 2 et 3 juillet.

Fin juin, je reçois par mail un travail de préparation. Il s'agit des tableaux des groupes EPS et documentation qui regroupent par région et lycée, les agents qui postulent sur chaque poste et l'ordre de leurs vœux. Je dois vérifier selon les critères de la note de service, quel agent est prioritaire sur quel poste. Ce n'est pas facile, certains postes ont plusieurs candidats, certains ont des situations tellement proches que faire le tri entre eux selon des critères en ignorant le coté humain est difficile... et pourtant inévitable! Alors je me dis que je dois faire au mieux et m'assurer qu'il n'y ait aucune erreur.

Le 1er juillet! Je fais ma réunion de fin d'année le matin dans mon lycée et pars juste après direction Paris. Première réunion le soir au siège du SYAC CGT, briefing sur le déroulement de la commission et sur notre rôle. Nous siégeons toujours par deux à chaque commission. Il y en a une par matière. Ceux qui siègent, suivent les délibérations et ont à charge d'intervenir pour dénoncer une erreur, contester un cas ou donner une information sur la situation d'un agent que le ministère n'aurait pas. Ceux qui ne siègent pas, saisissent les résultats des commissions sur informatique afin de pouvoir envoyer les listings officieux des résultats dès le 3 juillet au soir aux collègues contractuels.

Début de réunion 18h, fin 21h30.

Les réunions démarrent, les représentants de chaque syndicats sont présents ainsi que les personnels du ministère responsables de la discipline en question et M.DROGUET. Les choses vont très vite, il faut suivre l'annonce faite par le ministère de son étude de cas et du résultat, vérifier et intervenir si ce dernier est différent des classements que nous avons nous même établi mais aussi prendre note des résultats officiels!

Je trouve intéressant de voir que personnel du ministère et syndicats travaillent en équipe pour faire ce travail. Les premiers reconnaissant envers les second quand ceux ci amènent une information que le ministère n'avait pas pour attribuer un poste à un postulant. C'est remarquable de voir à quel point les représentants syndicaux présent connaissent la moindre information pouvant aider chaque cas de contractuel discuté!

Hop, fin de commission de deux matières, rotation de l'équipe du SYAC CGT, il s'agit maintenant de rentrer saisir les résultats des commissions auxquelles nous avons siégé. C'est long et fastidieux, il faut tout ressaisir et ajouter les diverses annotations qui ont décidé les choix litigieux ou les possibilités de mutation pour des collègues auxquels les postes demandés n'ont pas été attribués.

Journée longue 8h-21h... Même journée et mêmes horaires le 3 juillet!

Je fais mon bilan sur cette expérience vécue, je réalise la méconnaissance que j'avais de ce moment important dans la vie de chaque contractuel!

Moi qui avait un regard très critique au regard des syndicats, je suis impressionné par le travail fait par nos collègues, bénévoles rappelons le, même s'ils ont pour la plupart une décharge horaire. Par convictions syndicale et professionnelle, ils s'investissent jusqu'à mi juillet!

Toutefois je conserve une critique sur l'attitude individualiste d'un syndicat majoritaire qui ne fonctionne pas réellement selon moi en intersyndicale.

Je constate aussi qu'au regard du nombre de syndiqués au MAP, si il n'y avait pas d'intersyndicale, certains syndicats ne siégeraient pas aux commissions! Et que cela leur est permis grâce à la bonne volonté du SNETAP. C'est une bonne chose pour la représentativité syndicale!

Tout ne peut être parfait!

Je constate aussi que bon nombre de collègues contractuels ont parfois fait des vœux qui ne concordent pas du tout avec leur formation, leur diplôme, ou leur expérience d'enseignant. J'imagine alors la détresse de ces collègues qui tentent le vœu géographique qu'ils n'obtiendront pas! Car pour conserver une crédibilité au statut de contractuel, au statut d'enseignant; on ne peut pas accepter que n'importe quelle personne enseigne n'importe quelle discipline!

Je fais aussi le triste bilan qu'il reste après ces commissions beaucoup trop de postes non pourvus, qui seront en partie « donnés » aux agents contractuels non reclassés suite à cette seconde commission, MAIS qui surtout amèneront au recrutement de nouveaux agents contractuels à la rentrée. Les besoins sont bien là! Le ministère pourrait donc titulariser bon nombre d'entre nous! Malgré cette possibilité il persiste à développer la spirale infernale du statut contractuel!

Une lueur d'espoir toutefois, durant la commission, syndicats et ministère ont soulevé le cas d'une collègue qui aurait passé avec succès le capes interne de français de l'éducation nationale. Si après vérification, il s'avère qu'elle n'avait aucune ancienneté dans ce ministère, son cas ferait en quelque sorte « jurisprudence » pour nous tous qui pourrions prétendre à la légitimité de nous inscrire aux concours internes de l'éducation nationale!

C'est d'ailleurs vers cela que les syndicats espèrent obtenir quelque chose du ministère!

Voilà mon vécu de fin d'année 2007-2008 !

Je sais que nombre d'entre vous ont encore bougé!

Je sais mieux que jamais que le statut contractuel a encore tristement de trop beaux jours devant lui!

Je sais que nous devons plus qu'avant nous mobiliser, ne pas nous décourager,.... être chaque année un peu plus nombreux à nous regrouper pour nous faire entendre!

Au nom du collectif des précaires du ministère de l'agriculture déjà créé, je ne saurais que trop vous inciter à participer au blog en envoyant votre parcours professionnel en tant qu'agent contractuel, les témoignages des situations inacceptables que vous subissez,...

C'est par une collecte en masse que nous pourrons agir en ayant du poids auprès des médias et du ministère!

Luttons pour sortir de la solitude dans laquelle ce statut nous enferme! Nous sommes des centaines de contractuels! Ensemble nous pouvons faire changer les choses!

Moi en tout cas, j'y crois car nous avons moins à perdre à réagir qu'à nous taire et subir un statut qui alors ne changera jamais!

jérôme

Action de soutien aux contractuels de Tulles - Naves

L'équipe pédagogique du LEGTA de Tulle-Naves (Corrèze, 19), réunie en AG
ce jour, vendredi 14 nov 2008, a décidé de mettre en oeuvre une action de
rétention des notes, comme 70 établissements de l'enseignement agricole,
qui participent à l'action initiée par l'intersyndicale SNETAP-FSU,
SYAC-CGT et SUD Rural dès la prérentrée.
Il s'agit de soutenir les contractuels en grande précarité et d'obtenir
des moyens pour l'enseignement agricole.

Décisions de l'équipe de Naves:
- blocage des notes
- envoi d'un courrier de demandes au SRFD (contrats aux ACEN, paiement des
salaires en totalité) et d'information sur les actions qui seront engagées
la semaine prochaine :
= rétention des notes
= prise en charge des élèves par les profs mais pas de cours dispensé à partir de jeudi 20 nov 2008

D'autres courriers informent parents et administration.
-une motion est rédigée pour le prochain CA


L'assemblée générale de tous les enseignants du LEGTA de Tulles-Naves

Si t'as pas de paye ou de contrat c'est parceque ton dossier n'est pas complet

Réponse de Monsieur Le Secrétaire Général aux organisations syndicales qui l'avait interpellé lors du CTPM du 2 octobre.


Bonne lecture

Débrouille toi !! sans contrat et sans salaires !!

Salut à tous les courageux,

Je débute dans l'enseignement depuis le mois d'octobre. Je me suis retrouvée dans une classe direct. Arrivée le matin dans le lycée, l'après midi devant un classe !!
Débrouille toi !!
Un collègue prof m'a dit qu'il y avait une formation pour débuter dans le boulot. Quand j'ai demandé au directeur il m'a répondu que ce métier s'apprenaît sur le tas et que c'était trop tard pour la formation du ministère.
Débrouille toi !!

Je sors de la fac et ce devait être mon premier "vrai" boulot avec le salaire qui tombe tous les mois. J'ai versé une caution pour la location, j'ai eu des frais de déménagement.
Heureusement que j'ai bossé en saison avant d'être prof. Je n'ai rien reçu et je n'ai pas de contrat.
Débrouille toi !!

Le directeur m'a dit que si je n'ai pas de contrat c'est parce que mon dossier n'est pas complet. J'ai pourant donné toutes les pièces demandées: le contenu d'une armoire !! Y compris le certificat médical.

Qui a perdu mon dossier ? Est ce une raison pour ne pas me payer ? Que dois je faire ?

J'ai du bosser pour payer mes études et maintenant je dois aussi payer pour être prof !!

Payer plus pour travailler plus !!

D. une nouvelle motivée et bénévole

Quand serons nous payés ? Quand aurons nous nos contrats ?

Comment se fait il qu'après 2 mois de travail nos n'ayons pas reçus de salaire et que notre contrat de travail n'est toujours pas signé ?

Dans le privé nous serions d'office en CDI. En effet en l'absence de contrat à durée déterminée, le contrat de travail tacite est le CDI.

Sommes nous des bénévoles ?

Que dois je dire à ma banque ? Qui va payer les agios ?

Allons nous attendre longtemps sans réagir ? Que comptons nous faire ? Que se passe t'il dans vos lycées ?

l'avance des frais pour TUTAC c'est bien !! Mais comment puis je me concentrer sur ma formation alors que je galère.


Un agent contractuel

lundi 22 septembre 2008

Le Gérard Klein de l'enseignement agricole

Bon jour à tous,

Pour commencer je tiens à préciser que je suis déjà présent dans le blog du collectif des contractuels (voir mon parcours dans "messages anciens avril 2008": Paul)

Voici la suite de l'histoire : Après avoir fait un an de contractuel au Legta de Rodez en 2007-2008, je suis affecté cette année au Legta de Pamiers (un peu de chance, je suis à 100% en Zootechnie).

J'ai décidé désormais de ne plus me présenter comme ACEN mais plutôt comme "Enseignant itinérant annuel sur Midi Pyrénées (pour combien de temps encore !!) en Zootechnie" en clair le Gérard Klein de l'enseignement agricole (7° établissement en 8ans d'ancienneté).

Je vais retenter le concours pour la 3° fois cette année (un PLP Prod. animales est annoncé, mais combien de places cette année ??) sans savoir s'il est plus opportun de le passer en externe ou en interne (14 postes en externe contre 4 en interne l'an dernier) et en attendant avec impatience un geste intelligent de nos institutions pour supprimer cette obligation que je considère comme Débile (je pense que j'ai fait mes preuves).

Étant toujours ACEN, mon poste actuel sortira certainement dans les mouvements en 2009 (donc l'épée de Damoclès est toujours là = angoisse et incertitude !!)

Enfin !!, je redémarre l'année scolaire pour la 8° fois avec des élèves différents, une équipe différente, un contexte différent et en essayant de garder mon enthousiasme (mais pour combien de temps !!)

Paul"

vendredi 12 septembre 2008

Sartène: Une semaine de mobilisation pour défendre deux contractuels



En une semaine de mobilisation de la majorité des personnels de Sartène, nous avons réussi à faire réintégrer deux collègues précaires. Voici le récit des évènements.

Une réunion de rentrée transformée en AG des personnels
Lors de la réunion de rentrée à L'EPLEFPA de Sartène le premier septembre dernier , les 50 personnels réunis ont appris la supression d'au moins trois postes et le renvoi de trois collègues contractuels et la vacance d'autres postes.

A l'apéro chez le Sous-préfet
Il se sont immédiatement retrouvés en AG et ont décidé de" s'inviter à l'apéro" chez le Sous-Préfet pour interpeller l'état.

Un communiqué de presse intersyndical:

Un article dans Corse Matin :

Un reportage sur Radio Corse Frequenza Mora:


Des contacts avec des élus et des professionnels
- Monsieur Le secrétaire général de la Sous Préfecture qui s'était engagé à faire suivre au Préfet de Région nos requêtes;
- L'attaché parlementaire, qui nous a assuré que Camille de Rocca Serra, député et président de l'assemblée de Corse suivait les dossiers et interviendrait auprès de l'éxécutif de la CTC et du cabinet du ministère de l'agriculture;
- Le conseiller territorial Communiste, qui nous a apporté son soutien et a relayé nos demandes auprès de la CTC et de Camille de Rocca Serra;
- La Chef du Service Régional de Formation et de Développement, qui nous assuré qu'elle avait les crédits disponibles pour le remplacement du directeur d'exploitation et des postes d'enseignants vacants. Elle avait refusé de s'engagé sur les 1,7 poste administratifs arguant de notre position privilégiée par rapport à Borgo (4 administratifs à Sartène contre 2 à Borgo) et de la nécessité de remplacer la regrétée Noëlle, décédée en février dernier;
- Le président du Conseil d'Administration qui a décidé de convoquer une CA extraordinaire le Mardi 9 septembre à 15 h;
- L' élue de la Chambre d'Agriculture de la Corse du Sud et administratrice de l'EPLEFPA qui nous avait assuré du soutien du CDJA et de la Chambre d'agriculture. Ces deux organismes souhaitent que l'on recrute prioritairement une personne locale et diplômée pour pourvoir ce poste;

Le vendredi suivant, soit le 5 septembre, le directeur nous annonçe des bonnes nouvelles:

- la reprise de l'agent administratif contractuel à 70%, lundi prochain et tenait à remercier l'ensemble du personnel de son action
- la reprise du travail d'un agent TOS contractuel et son souhait de continuer à demander un autre mi-temps TOS pour la cuisine

Cet exemple de mobilisation, démontre qu'il n'y a rien d'inéluctable. Il suffit d'agir collectivement avec toutes les catégories de personnels (Administratif, TOS, enseignants et formateurs).

Tous unis contre la précarité

Thomas (Sartène)

mardi 9 septembre 2008

Au lieu d'augmenter mon temps de travail, on embauche un CAE...!

Bonjour à tous!

Je suis dans le même cas que Chantal qui a témoigné en mars 2008.

J'ai été embauchée en 2001 dans un CFPPA antenne insertion (!!) sous contrat CES (Contrat Emploi Solidarité) pendant 2 ans puis en CEC (Contrat Emploi Consolidé) à 80 % pendant 3 ans.

A la fin de ce contrat, on m'a proposé un CDD d'un an à 70 % qui me faisais perdre environ à cette époque 1000 frs sur mon salaire!

A la fin de ce CDD, on m'a proposé un autre CDD d'un an! J'ai alors demandé pourquoi je ne passais pas en CDI puisque j'avais les 6 ans de CDD requis! Il m'a été répondu que les contrats CES et CEC ne comptent pas dans le calcul des annuités. De plus il s'avère impossible d'avoir au moins un 80 % malgré le fait que je me suis retrouvée seule avec ma fille de 12 ans.

Mais le pire, c'est que mon poste nécessiterait un 35 heures au regard de la surcharge de travail. En effet dans le cadre du dispositif AGIR (Action Globale Innovante pour la Région) pour la réinsertion de jeunes et d'adultes sur 3 mois, j'ai parfois 35 stagiaires à gérer en même temps!

Et c'est là le hic! Au lieu d'augmenter mon temps de travail, ma hiérarchie m'a indiqué que pour la rentrée, ils verraient pour embaucher un CAE (Contrat d'Accompagnement à l'Emploi, s'il existe encore!) pour m'aider !! c'est une honte! voilà j'espère avoir pu être explicite!

Merci ! On se sent moins seule !

Cordialement

Muriel

lundi 16 juin 2008

Déménager 3 fois en 5 ans pour finir à 1/2 temps !!

BBonjour,

Je me permets aussi d'étaler un peu ma vie professionnelle en temps qu'agent de l'état et plus particulièrement agent contractuel du MAP
Voilà je travaille pour le MAP depuis le 1 janvier 2001 en temps qu'agent contractuel de l'AFSSA, passionné par le métier d'enseignant je me lance un défi de réussir ma licence et et postuler sur un poste d'agent contractuel d'enseignement.
En mai 2003 la licence en poche je suis reçu pour un entretien d'embauche dans un lycée de Franche-Comté ( je vivais sur Lyon ); Ma candidature acceptée je déménage à plus de 180 km de chez moi, emmenant avec moi mon épouse et mon enfant.
Le 1er septembre 2003 je suis donc ACEN. M'informant des modalités administratives du postes d'enseignant contractuel, je m'apperçois de ne pas être à l'abri de "sauter" si un titulaire demande le poste que j'occupe.
Pas de chance c'est ce qui se passe et suis affecté suite à la fameuse commission des ACEN ET ACER sur un lycée à plus de 120 km du 2eme logement. L'effort est effectué, et rebelotte un titulaire "pique" le poste, et me revoilà en commission.
Celle ci m'annonce qu'aucun poste ne peut m'être proposé et je m'attelle a chercher par moi même un poste resté vacant après les 2 commissions. C'est chose faîte mais il faut déménager à plus de 250 km. L'effort est encore fait.
Devenu ACER entre temps je suis en poste sur un poste d'un lycée de la région Rhône-Alpes sur ce qu'il appelle un D4 "deficit structurel". J'occupe ce poste depuis maintenant 3 ans.
Au 1er janvier comme tous mes collegues ACER nous sommes devenus ACEN . Donc en gestion centralisé et nationalisé. Le poste que j'occupe passe à 50% alors que la structure et les effectif sont en hausse ( à rien n'y comprendre)
Je suis donc a 5 ans de contrat pour la DGER, je passe les concours lorsqu'ils sont ouverts mais le nombre de place ne laisse guère d'espoir de déprécarisation.
Si je fais mon calcul au sein du MAP, j'ai une ancienneté de 2.5 ans AFSSA et 5 ans DGER ce qui représente 7,5ans . Mais le CDI est très rigide puisque je ne rempli pas la condition de " même fonction pendant 6 ans". Une entreprise privée m'aurait CDisé depuis longtemps.
Avec la reforme de la Fonction Publique, nous, contractuels, n'avons guère de chance d'accéder à la titularisation.
un ACEN

lundi 26 mai 2008

trop diplômé pour être titulaire mais bien assez pour être vacataire !!

Bonjour,

En vous résumant ma situation de vacataire en DDAF sachant que je ne suis pas le seul mais si cela pouvait faire avancer............

Depuis le 01/09/04 je suis agent contractuel en DDAF.

J'ai signé neuf contrats. Je suis employé 9 à 10/12 de l'année.

Mon directeur et ma chef de service voudraient me faire bénéficier d'un recrutement échelle 3 (note du modérateur: recrutement direct sans concours). J'ai rencontré L'IGIR fin avril qui m'a fait savoir que je convenais parfaitement a ce type de recrutement mais que j'avais trop de diplômes (je n'ai que le BAC). Mais ou vas t-on????
En 2002 une personne a fait l'objet d'un même recrutement avec en poche un BAC+2?????
L'IGIR m'a dit que je correspondais pour passer un concours de catégorie C adjoint technique mais il y en a pas eu depuis 2001

Je lui est répondu que cela ne m'empêcherait pas de le passer aprés
Si toutefois vous auriez un tuyau pour m'aider dans ma démarche je suis preneur
En vous remerçiant par avance

Un précaire anonyme

samedi 17 mai 2008

Comment changer de profil quand on est agent contractuel d'enseignement?

Bonjour,

J'étale un peu ma situation personnelle, mais bon vu que je ne suis pas seule au monde, ça peut peut-être faire avancer les choses et les rêves des précaires.

Je suis Agent Contractuel National d'enseignement en CDI. Ò joie, je suis moins précaire qu'avant et dans une situation quand même beaucoup moins galère que certains collègues!

Je suis depuis 8 ans dans le même établissement, administrativement sur un poste
de professeur mais en réalité je suis chargée de mission, donc pas enseignante, avec des
missions nationales.

En février, je lis dans la note de service suivante : SG/SRH/GESPER/N2008-1061 du 19/2/8, que "les agents contractuels ont la possibilité de postuler sur tout poste ouvert correspondant à leur catégorie, à leurs compétences, même s'il n'est fait référence dans l'appel de candidatures qu'à des corps de fonctionnaires".

Serait ce une première, une sorte de révolution dans notre monde de contractuels?!?!?.
Alors ni une ni deux, je me lance et je postule.

L'employeur potentiel est ok pour ma candidature. Le secrétariat général me dit ok aussi. MAIS le BERFI à la DGER coince. C'est qu'on ne voudrait pas me laisser partir!

Alors il faut m'expliquer, je ne suis pas madame soleil moi! je n'arrive pas à décoder les messages subliminaux.
Un agent contractuel de l'enseignement ne serait donc pas un agent contractuel au sens de ce texte ?
Il y a des questions sémantiques qui me dépassent.
Cela signifie peut-être qu'un agent contractuel d'enseignement est une sorte de sous agent contractuel, qui n'a pas de "droit de sortie"!?!?.

Autre question : mais alors ça sert à quoi d'être en CDI?

Sophie

jeudi 3 avril 2008

"Les TOS n'ont droit à rien !!! Ils n'ont droit qu'à être malades"

Je me permets de vous écrire pour vous présenter mon cas.

Employée de ménage au Lycée et au centre de formation d’apprenti depuis 11 ans en CDI sur budget d’établissement, j’ai du me faire opérer le 28 février dernier.

J’ai donc travaillé jusqu’à cette date. Je suis en arrêt maladie depuis le 27 février et jusqu’au 7 avril 2008.

J’ai récupéré mon bulletin de salaire du mois de mars (ci-joint) . Son montant est de 0 euros !!

J’ai donc appelé mes responsables hiérarchiques pour demander des explications.

En effet, est ce normal de ne pas être payé lorsque je suis en arrêt maladie même si l’on est contractuel ?

Voilà quelques réponses de ma direction, entendues au téléphone (prenez un siège et asseyez vous !!) :

« Les TOS n'ont droit à rien !!! Ils n'ont droit qu'à être malades »

« Il n'y a plus d'argent dans les caisses »

« Ils ne se retrouveront plus que 2 au ménage, je n'embaucherai plus personne »

Ainsi après 11 années de service contractuel, j’ai appris que je n’avais qu’un seul droit « travailler » et si je tombais malade, il fallait me débrouiller pour vivre sous prétexte que mon établissement n’avait plus d’argent !!

Merci aux militants syndicaux et aux collègues pour leur soutien.

Une contractuelle TOS qui ne se laissera pas faire !!


mercredi 2 avril 2008

Les sièges éjectables de l'administration

Bonjour,

Les personnels de la DDAF de l'Orne, avec l'appui des organisations syndicales de la DDAF (UNSA, CGT et FO) se mobilisent contre la précarité.

Vous trouverez ci-après un article paru dans l'Ouest France du 31 mars 2008 suite à interview de deux agents précaires de la DDAF.

Un rassemblement du personnel de la DDAF a été organisé à 11h30 le lundi 1er avril 2008. La presse était présente (Ouest-France et Orne Hebdo) et l'évènement a été couvert par trois articles de presse dont deux dans l'Orne Hebdo.

La lettre ouverte au Secrétaire général du MAP a recueilli 56 signatures sur les 67 agents de la DDAF.

Si ça suit ailleurs, on peut gagner cette bataille !

Bisous

Michèle (DDAF de l'Orne)



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mardi 1 avril 2008

Lettre ouverte des personnels de la DDAF de l'Orne au Secrétaire général du MAP

Lettre ouverte au Secrétaire général du MAP

Les emplois de nos deux collègues, Isabelle HEMAR et Sylvie JUPIN, sont menacés à très brève échéance alors qu’elles totalisent respectivement 10 ans et 6,5 ans ETPT à la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de l’Orne (DDAF).

En 2002, celles-ci pouvaient prétendre à une titularisation en qualité d’agent administratif –échelle 2- dans le cadre du protocole Sapin.

Ce protocole n’a pas été mené à son terme par l’ancien gouvernement Raffarin.

Elles sont rémunérées au SMIC sur des contrats couvrant 10 mois suivi d’une interruption de 2 mois. Cette situation est assimilée à un emploi saisonnier par l’UNEDIC diminuant ainsi considérablement leurs droits à indemnités de chômage.

Elles effectuent des tâches normalement dévolues à un agent titulaire : accueil et courrier pour la première et instruction des dossiers mesures agro-environnementales pour la seconde. Leur savoir-faire est reconnu et n’est plus à démontrer.

Elles sont exclues du nouveau dispositif de recrutement sans concours ouvert dans le premier grade (Echelle 3) dans le corps des adjoints administratifs au titre de l’année 2008 et perdent ainsi l’opportunité d’être déprécarisées.

Ces agents ne sont pas des kleenex que l’on jette après de « bons et loyaux » services. Pendant ce temps, on continue à recruter des vacataires ! Cette situation est pour le moins paradoxale et incohérente.

Face à cette situation, les agents de la DDAF, réunis en assemblée générale, le 6 mars 2008, entendent exprimer leur solidarité envers leurs deux collègues appartenant pleinement à la communauté de travail. Ils expriment leur totale incompréhension sur l’injustice d’une mesure qui les jetterait sur le marché du travail déjà sinistré dans le département de l’Orne. A 51 ans, sans formation, pour l’une d’entre elle, la reconversion sera très difficile car les employeurs sont très réticents pour recruter des seniors.

les personnels demandent la deprecarisation de Mesdames HEMAR et JUPIN.

Les personnels décident :

Un rassemblement sur le palier de la DDAF, le lundi 31 mars 2008 de 11 heures 30 à 12 h 30 en présence de la presse locale.

Copie à M. MARTY-MAHE (DDAF de l’Orne), M. le Préfet de l’Orne et M. ROSENBERG (Ingénieur Général du GREF-de l’Inter région Basse, Haute Normandie et Bretagne.

Un peu de stabilité... pour pouvoir faire mon travail avec plus de sérénité, de continuité et donc de QUALITE !

Bonjour à tous,

Je suis contractuel d’enseignement état depuis 2001 en Productions Animales - Zootechnie. J'ai eu jusqu'à maintenant la chance de rester dans ma région de domiciliation familiale (Je suis Toulousain et ma compagne est bien installée comme professeur à l'ENSA de Toulouse avec ma fille de 10 ans, cela aide mais cela ne suffit pas toujours) MAIS cela ne m'a pas empêché de connaitre les changements de poste à répétition.

J'ai commencé en 2001-2002 au LEGTA de Nérac (47) sur un poste 50% en Zootechnie (BEPA PV, Bac Pro PV, Bac Pro Equin et 1° STAE à l'époque) complété à 75% par de la biologie en BEPA. De plus, je devais loger au lycée 3 jours / semaine.
A la suite de cela, j'ai voulu me rapprocher de Toulouse et j'ai profité de l'opportunité d'un plein temps qui se présentait au LPA de St Gaudens (31) où j'ai exercé 2 ans de 2002 à 2004 (1/3 du temps pour des BEPA CPA en Zoot, 2/3 du temps au CFA associé en BTS PA par apprentissage).
Puis est venu le temps des galères suite à la demande du poste par un titulaire. Je suis donc parti sur 2004-2005 sur le LEGTA de Montauban (82) en poste à temps plein (classe de 4°, 3°, BEPA PV, 1° et Terminale STAE).
A la fin juin 2005, j'ai appris qu'un titulaire demandait le poste de Montauban. Je suis donc allé sur le LEGTA d'Auch (32) en 1/2 poste (2 classes de 1° et 2 classes de Term STAE).
Souhaitant retrouver un poste à 100%, j'ai postulé au mouvement des contractuels pour un poste de Zootechnie au LEGTA de Figeac (46). En fait, lors de mon entretien en Juillet, j'ai appris que c'était en réalité 1/4 de Zootechnie et 3/4 d'agronomie qu'il fallait faire (je ne suis pas agronome !), ce que j'ai fait jusqu'en Juin 2006 (classe de 4°, 1° et Terminale BEPA CPA, Terminale STAE et 1° STAV).
Puis sachant que c'était une situation provisoire (je remplaçais un titulaire en congé de formation), j'ai postulé sur le LEGTA de Rodez (12) où je suis en poste cette année (2° EATC, 1°STAV, Term STAV, BTS PA 1° et 2° année) à temps plein. Ce dernier poste est malheureusement au mouvement des titulaires et comme c'est un poste IGREF (ou IAE je ne sais plus) un ingénieur est susceptible de postuler dessus. Donc inch’allah !!!!

Voilà en résumé, mon profil de carrière actuel. Sachez également que j'ai toujours été convoqué chaque année aux examens en tant que professeur technique. Cela a toujours été pour la soutenance du dossier technique des BEPA ou STAE avec un travail de correction en amont, auquel se sont parfois rajoutées des corrections de copies (BEPA notamment en 2004). Et tout cela seulement quand je n'ai pas eu d’autre choix que de refuser avec insistance le cumul de plusieurs convocations (ex : en 2002 j'étais convoqué pour les rapports techniques BTS PA + rapports techniques Bac Pro Equin + corrections de copies BEPA + délibération de jurys).

Je rajoute qu'à bientôt 48 ans, j'aspire à un peu de stabilité pour pouvoir m'intégrer dans des projets d'établissements, des synergies entre collègues, tisser un tissu relationnel avec le monde agricole local...... Bref, de pouvoir faire mon boulot avec plus de sérénité, de continuité et donc de qualité (quand je ne suis pas obligé en plus d'essayer comme cette année, d'accrocher le concours interne CAPETA auquel j'ai lamentablement échoué l'an dernier faute de temps).

J'espère que ma participation aidera à nous faire entendre auprès du "Dieu parisien" et que nous pourrons enfin être autre chose que les vaches à lait de l'enseignement agricole. J’espère aussi que nous éviterons en fin d'année la formule classique : « Merci pour votre implication dans l'établissement et dans les activités extra scolaires avec les élèves, veuillez recevoir en gage de notre gratitude: ce magnifique livre, ...; cette bouteille de vin typique de notre région, ....ce joli coffret d'accessoires régionaux, ..... »

Paul

ACEN EPS.... La galère sans aucun moyen de se titulariser!

Bonjour à tous,

Je viens ici pour, comme vous, décrire ma situation professionnelle et personnelle depuis maintenant sept ans.

Je suis actuellement enseignant d’Education Physique et Sportive (agent contractuel en CDI) au lycée agricole de la Bretonnière (77). Cela fait bientôt deux ans que j’enseigne dans cet établissement. Avant ce positionnement, j’ai été bougé d’une région à une autre dans le cadre de mon travail d’enseignant. Cette mobilité contraignante n’a été acceptée, pour ma part, que grâce à une motivation et une vocation absolue pour ce métier. Il m’a fallu faire d’énormes concessions familiales et financières pour pouvoir continuer . Je ne vous raconterai pas toutes les galères subies et acceptées, cela serait trop long!

Simplement un seul exemple :
Avant de venir en Seine et Marne, j’étais installé avec ma femme dans les Vosges proche du lycée agricole de Mirecourt, mon lieu de travail. Elle était responsable commerciale de la région Est de la France pour une marque de salaison. Suite à une année scolaire en région Lorraine, j’ai été contraint de choisir une autre affectation. Je suis alors arrivé en septembre 2006, à la Bretonnière. Ma femme a dû démissionner de son poste pour cause de mutation de conjoint afin de me suivre et de me faire profiter de la fin de sa grossesse.

Aujourd’hui, après presque deux ans d’investissement sur ce lycée agricole de seine et marne, il est encore en discussion que mon poste EPS soit susceptible d’être pourvu par un agent titulaire de l’Education Nationale. A l’heure où je vous écris, ma femme a retrouvé un emploi en CDI en tant que responsable commerciale sur trois départements (77, 45, 93).

Que va-t-il se passer pour moi ? Encore une mutation obligatoire à des centaines de kilomètres de chez moi ? Ma fille à neuf mois, est-il acceptable de me séparer de ma famille ?

Pour ma part, je n’accepterais plus cette nouvelle situation qui a un goût de déjà vu. Cela a assez duré. Nos situations précaires doivent trouver une solution rapidement. Gardons bien à l’esprit, que nous sommes un chaînon indispensable au bon fonctionnement du système scolaire agricole. L’EPS agricole possède des enseignants non titulaires plus que compétents, au regard des responsabilités que l’on nous donne. MAIS nous n’avons pas la possibilité de nous faire titulariser par concours depuis la fin du plan SAPIN en 2005.

Sébastien

jeudi 27 mars 2008

La précarité se développe.... La mobilisation aussi ...

Au LEP Montravel à Villars (loire, un enseignant en BEPA horti est en arrêt maladie (de nov 2007 au 14 mars 2008), puis en longue maladie jusqu'en août.

Une remplacante est embauchée sur 20 H hebdo puis 18H/ hebdo et finalement 15 H hebdo (la pluri étant complètement retirée de son emploi du temps).

Le mercredi 19/03 cette personne est prévenu à la salle des prof à 7h55 que son contrat n'est pas prolongé et qu'elle ne doit pas faire cours à 8h00.

Après des échanges téléphoniques avec le SRFD nous décidons donc de nous rencontrer entre enseignants le jeudi à 8H pour définir la conduite à tenir.

Le jeudi à 8H nous décidons à l'unanimité de ne pas prendre nos cours tant que la collègue n'est pas réembauchée et nous appelons par téléphone le chef du SRFD Rhône Alpes qui après négociation nous promet une réponse pour midi (si nous reprenons les cours ce que nous faisons).

A 13 H nous sommes informés par l'administration du Lycée du prolongement du contrat jusqu'au 11/04 (veille des vacances scolaires).

Suite à ce premier succès nous décidons donc de déposer un préavis de grève jusqu'au
30/06 pour la prolongation du contrat sans interruption pendant les congés ...

A cette revendication urgente nous avons rattaché 2 autres points :
  • le poste de TEPETA informatique non pourvu depuis le 1/1/08
  • 1/2 poste agro équipement supprimé en sept 2008
Nous attendons les réponses du SRFD avant le CA du 4/04/08

Philippe Hervois et les personnels de Montravel


Se titulariser quand on est contractuel d'enseignement... quelle galère!

Bonjour, je suis contractuelle d'enseignement en zootechnie depuis 6 ans.

Je voulais vous dire que vos messages font du bien non pas parce que l'on est dans une situation réjouissante mais parce que je me rends compte qu'il y a des gens qui se posent les mêmes questions que moi.

Je n'ose pas les "coups de gueule" car je manque encore un peu d'audace. Je voulais juste vous mon parcours et ses galères :
N'ayant eu aucune formation (ni même TUTAC, car il n'y avait pas de financement...), après un avis favorable à mon inspection la première année, après une grande traversée du désert pendant trois, quatre ans, pleine de doute et de remise en question, mais aussi de solitude : pas de collègue dans le Lycée qui enseigne la même matière (J'avais 22 ans la première année et j'ai toujours eu les BTS qui étaient parfois plus vieux que moi).
Par la suite, j'ai repris une coordonnation BTS pendant 2 ans parce que je suis devenue la plus ancienne. J'ai créé tout le ruban pédagogique à l'ouverture d'un nouveau BTS seule! (puisque ma collègue titulaire a obtenu un congé formation)! De plus cette année là, j'avais une direction avec laquelle l'année ne s'est pas bien passée.

Suite à cette situation inconfortable, j'ai donc décidé de passer l'épreuve de recrutement à ENESAD, pour rentrer en formation d'ingénieur agricole car je doute encore de mes compétences (quelle ironie, n'est ce pas!). Suite heureuse, je suis admise! MAIS là il faut réfléchir au financement de cette formation... Je ne veux pas prendre de congés formation dans l'inquiétude de ne pas retrouver de poste à la sortie.
Du coup et là il faut s'accrocher : je ne corresponds pas à une ligne budgétaire, donc il n'y a pas de financement possible. Donc je galère financièrement pour payer ma formation!

Par ailleurs, l'année où j'ai passé les épreuves de recrutement pour l'ENESAD, à 15 jours d'intervalle, j'ai passé aussi l'épreuve d'admissibilité du PLPEA à laquelle j'ai eu 2. Je pense que tant qu'il y aura plus de postes ouverts en externe qu'en interne, cela ne fera que conforter notre rôle bouche trou du système scolaire agricole... d'autant plus encore lorsque tu apprends qu'il y a des demi-journées de préparation aux oraux mais aucune pour les préparations aux concours externes... bien sur!

Bref, je n'ai pas encore eu la joie de muter aux quatre coins de la France en 4 ans mais ça ne va pas tarder puisqu'il faudra des postes pour les nouveaux arrivants du concours externe. Mon plus grand regret, c'est qu'il n'y ait pas d'ouverture de concours réservés.

Juste une dernière anecdote et puis j'arrête : il y a 6 ans quand tu voulais devenir prof de Zootechnie, cela faisait entre 10 et 15 ans que le concours externe n'avait pas été ouvert donc il fallait passer par cette voie de contractualisation pour éventuellement penser à un concours réservé!
Aujourd'hui c'est exactement le même concours (externe et interne).
Entre nous, j'aurai mieux fait de la faire avant cette école d'ingénieur, je serais plus avancée, elle m'aurait coûté moins cher et j'aurais payé moins d'impôts parce que bien sûr, je suis juste au dessus du plafond (c'est tellement bien calculé cette histoire)...

Annie

mercredi 19 mars 2008

.... Je veux travailler plus, pour gagner plus ....

Bonjour,
Voici mon parcours:
Après 3 ans de chômage, deux ans de formation, de 1996 à 1998 j'ai été embauchée en CES puis de 1999 à 2000 en CEC, emploi ATOSS dans un CFPPA.
Depuis 2001, je suis embauchée en CDD successifs de 3 ans mais avec l'obligation de contrat plafonné à 70 % car la loi de déprécarisation de M. SAPIN ne permet pas l'emploi à 100 % et les concours annoncés pour passer fonctionnaire n'ont jamais été proposés aux ATOSS de CFPPA, pour la tranche de période où j'aurais pu être concernée.

Impacts sur ma vie personnelle :
Je suis limitée à 70 % d'un salaire (850 € environ par mois) et étant une femme seule avec un enfant à charge, pas besoin de vous faire un dessin, sans compter qu'il faut défalquer de ce salaire les frais de carburant puisque mon lieu de travail impose un trajet de 70 km journaliers.

.... je veux travailler plus, pour gagner plus ....

Chantal

Marre de n'être qu'un pion !

Bonjour,
Voilà pour mon parcours depuis le 14/9/2000:
Suite à la fin de mes études qui se sont terminées par un stage en lycée agricole en commun avec les ENV, je suis tombé dans l'engrenage d'agent contractuel dans lequel je termine ma 8ème année:
- Multiples CDD d'enseignant contractuel depuis 8 ans dans 5 établissements différents avec 6 déménagements (au moins).
- Non tenue compte des voeux.
- Aucun concours accessible jusqu'en 2007 (échec) et 2008 (admissible!!!!!).
- Déboires classiques d'un CDD (heures impayées, en retard, contrat signé en retard, multiples, légaux???... ).
- Passage forcé sans signature en CDI le 18/1/2008 alors que ce type de contrat m'était refusé depuis 2 ans. Ma direction va en informer l'administration, j'attends le retour pour savoir si je vais plus loin seul ou à plusieurs.

C'est donc magnifique, au bout de ma 8ème année, je viens de me faire offrir un CDI que j'attends depuis 2 ans (refusé deux fois pour manque de 14jours, puis manque de 4 jours sur les 6 ans consécutifs!).
La meilleure c'est que je n'ai rien demandé, que la notification administrative est déjà faite alors que je n'ai rien signé, et que l'avenant est "rétroactif" au 5 septembre 2007 et est fait le 18 janvier 2008!
Le pire c'est que le passage d'un CDD à un CDI ne se fait que sous forme d'avenant et non d'un nouveau contrat!!!
De plus un contrat en CDI comporte un article n°3 qui dit "affectation pour une année scolaire".

J'en ai marre de n'être qu'un pion dans cet échiquier! J'ai donc actuellement refusé de signer à postériori mon contrat. D'autant plus qu'à la fin de l'année si je ne suis pas reconduit sur mon poste, je serai "muté d'office" ou alors je devrais démissionner et avoir alors 4 mois de carence avant de toucher les assedics.

Vive l'état!

Petite lumière, je viens d'être admissible mais y a-t-il un avenir dans l'enseignement agricole??? C'est encore une autre question.

Nicolas D

mardi 18 mars 2008

Contrat ATOSS loué en partie à une agence de prestation de service!

Bonjour,

J'attire votre attention sur la situation de précarité que rencontrent les salariés sous contrat ATOSS à 70%. Pour ma part, je suis une personne divorcée, j'ai été embauchée en février 2005 pour un temps plein, mon contrat a été renouvelé 2 fois pour 2 courtes périodes, encore à temps complet, puis à la fin du troisième renouvellement le directeur du CFPPA m'annonce que mon contrat va passer à 70%.
Comment pouvez-vous vivre avec 850€ environ par mois, lorsque vous avez un loyer de 500€ plus tous les autres frais?
Je travaille à 25 KM de mon domicile. De plus je suis le seul agent administratif de l'antenne du site où je travaille et c'est un poste à temps plein.
Pour que je puisse garder mon temps plein le directeur du CFPPA m'a demandé de m'inscrire dans une agence de prestation de services et il loue les 30% manquants à cet organisme.
Donc je suis toujours sur le même poste 70% contrat ATOSS EPL + 30% en prestation de service. Bien sur cela coûte plus cher à mon employeur, je reste avec mon salaire de misère, et qui est satisfait???? ...... LE MINISTERE DE L'AGRICULTURE !
Elle est belle la France !
Notre cher Ministre de l'Agriculture est il trop occupé pour prendre le temps de se pencher sur ce type de contrat et prendre le temps de résoudre intelligemment ce problème que rencontre tous les personnels ATOSS?
Y croire est ce bien raisonnable????????

Cordialement à vous

Nathalie M

Contrats à 70%

Bonjour,

TRAVAILLER PLUS POUR GAGNER PLUS.... Ce sont bien les propos de notre gouvernement !

Et pourtant au CFPPA où je suis employée à 70 %, on nous refuse de travailler à 100 % pour la raison suivante : Plus de contrats CDI à 100 % dans les établissements publics.
Nous sommes cinq personnes concernées. Et pourtant l'établissement a besoin de ce temps de travail. Nous sommes submergées et évidemment le travail n'est pas fait avec qualité et est moins approfondi par manque de temps. Certaines tâches sont négligées.
Imaginez également le montant de notre retraite en ayant travaillé de longues années à 70 %.

Où allons-nous trouver une entreprise qui nous proposerait un 30% et surtout pour quoi faire?

Je pense qu'il existe dans d'autres établissements des personnes concernés par cette ridicule loi.

Rabia, Brigitte, Nathalie....