jeudi 3 avril 2008

"Les TOS n'ont droit à rien !!! Ils n'ont droit qu'à être malades"

Je me permets de vous écrire pour vous présenter mon cas.

Employée de ménage au Lycée et au centre de formation d’apprenti depuis 11 ans en CDI sur budget d’établissement, j’ai du me faire opérer le 28 février dernier.

J’ai donc travaillé jusqu’à cette date. Je suis en arrêt maladie depuis le 27 février et jusqu’au 7 avril 2008.

J’ai récupéré mon bulletin de salaire du mois de mars (ci-joint) . Son montant est de 0 euros !!

J’ai donc appelé mes responsables hiérarchiques pour demander des explications.

En effet, est ce normal de ne pas être payé lorsque je suis en arrêt maladie même si l’on est contractuel ?

Voilà quelques réponses de ma direction, entendues au téléphone (prenez un siège et asseyez vous !!) :

« Les TOS n'ont droit à rien !!! Ils n'ont droit qu'à être malades »

« Il n'y a plus d'argent dans les caisses »

« Ils ne se retrouveront plus que 2 au ménage, je n'embaucherai plus personne »

Ainsi après 11 années de service contractuel, j’ai appris que je n’avais qu’un seul droit « travailler » et si je tombais malade, il fallait me débrouiller pour vivre sous prétexte que mon établissement n’avait plus d’argent !!

Merci aux militants syndicaux et aux collègues pour leur soutien.

Une contractuelle TOS qui ne se laissera pas faire !!


mercredi 2 avril 2008

Les sièges éjectables de l'administration

Bonjour,

Les personnels de la DDAF de l'Orne, avec l'appui des organisations syndicales de la DDAF (UNSA, CGT et FO) se mobilisent contre la précarité.

Vous trouverez ci-après un article paru dans l'Ouest France du 31 mars 2008 suite à interview de deux agents précaires de la DDAF.

Un rassemblement du personnel de la DDAF a été organisé à 11h30 le lundi 1er avril 2008. La presse était présente (Ouest-France et Orne Hebdo) et l'évènement a été couvert par trois articles de presse dont deux dans l'Orne Hebdo.

La lettre ouverte au Secrétaire général du MAP a recueilli 56 signatures sur les 67 agents de la DDAF.

Si ça suit ailleurs, on peut gagner cette bataille !

Bisous

Michèle (DDAF de l'Orne)



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mardi 1 avril 2008

Lettre ouverte des personnels de la DDAF de l'Orne au Secrétaire général du MAP

Lettre ouverte au Secrétaire général du MAP

Les emplois de nos deux collègues, Isabelle HEMAR et Sylvie JUPIN, sont menacés à très brève échéance alors qu’elles totalisent respectivement 10 ans et 6,5 ans ETPT à la Direction Départementale de l’Agriculture et de la Forêt de l’Orne (DDAF).

En 2002, celles-ci pouvaient prétendre à une titularisation en qualité d’agent administratif –échelle 2- dans le cadre du protocole Sapin.

Ce protocole n’a pas été mené à son terme par l’ancien gouvernement Raffarin.

Elles sont rémunérées au SMIC sur des contrats couvrant 10 mois suivi d’une interruption de 2 mois. Cette situation est assimilée à un emploi saisonnier par l’UNEDIC diminuant ainsi considérablement leurs droits à indemnités de chômage.

Elles effectuent des tâches normalement dévolues à un agent titulaire : accueil et courrier pour la première et instruction des dossiers mesures agro-environnementales pour la seconde. Leur savoir-faire est reconnu et n’est plus à démontrer.

Elles sont exclues du nouveau dispositif de recrutement sans concours ouvert dans le premier grade (Echelle 3) dans le corps des adjoints administratifs au titre de l’année 2008 et perdent ainsi l’opportunité d’être déprécarisées.

Ces agents ne sont pas des kleenex que l’on jette après de « bons et loyaux » services. Pendant ce temps, on continue à recruter des vacataires ! Cette situation est pour le moins paradoxale et incohérente.

Face à cette situation, les agents de la DDAF, réunis en assemblée générale, le 6 mars 2008, entendent exprimer leur solidarité envers leurs deux collègues appartenant pleinement à la communauté de travail. Ils expriment leur totale incompréhension sur l’injustice d’une mesure qui les jetterait sur le marché du travail déjà sinistré dans le département de l’Orne. A 51 ans, sans formation, pour l’une d’entre elle, la reconversion sera très difficile car les employeurs sont très réticents pour recruter des seniors.

les personnels demandent la deprecarisation de Mesdames HEMAR et JUPIN.

Les personnels décident :

Un rassemblement sur le palier de la DDAF, le lundi 31 mars 2008 de 11 heures 30 à 12 h 30 en présence de la presse locale.

Copie à M. MARTY-MAHE (DDAF de l’Orne), M. le Préfet de l’Orne et M. ROSENBERG (Ingénieur Général du GREF-de l’Inter région Basse, Haute Normandie et Bretagne.

Un peu de stabilité... pour pouvoir faire mon travail avec plus de sérénité, de continuité et donc de QUALITE !

Bonjour à tous,

Je suis contractuel d’enseignement état depuis 2001 en Productions Animales - Zootechnie. J'ai eu jusqu'à maintenant la chance de rester dans ma région de domiciliation familiale (Je suis Toulousain et ma compagne est bien installée comme professeur à l'ENSA de Toulouse avec ma fille de 10 ans, cela aide mais cela ne suffit pas toujours) MAIS cela ne m'a pas empêché de connaitre les changements de poste à répétition.

J'ai commencé en 2001-2002 au LEGTA de Nérac (47) sur un poste 50% en Zootechnie (BEPA PV, Bac Pro PV, Bac Pro Equin et 1° STAE à l'époque) complété à 75% par de la biologie en BEPA. De plus, je devais loger au lycée 3 jours / semaine.
A la suite de cela, j'ai voulu me rapprocher de Toulouse et j'ai profité de l'opportunité d'un plein temps qui se présentait au LPA de St Gaudens (31) où j'ai exercé 2 ans de 2002 à 2004 (1/3 du temps pour des BEPA CPA en Zoot, 2/3 du temps au CFA associé en BTS PA par apprentissage).
Puis est venu le temps des galères suite à la demande du poste par un titulaire. Je suis donc parti sur 2004-2005 sur le LEGTA de Montauban (82) en poste à temps plein (classe de 4°, 3°, BEPA PV, 1° et Terminale STAE).
A la fin juin 2005, j'ai appris qu'un titulaire demandait le poste de Montauban. Je suis donc allé sur le LEGTA d'Auch (32) en 1/2 poste (2 classes de 1° et 2 classes de Term STAE).
Souhaitant retrouver un poste à 100%, j'ai postulé au mouvement des contractuels pour un poste de Zootechnie au LEGTA de Figeac (46). En fait, lors de mon entretien en Juillet, j'ai appris que c'était en réalité 1/4 de Zootechnie et 3/4 d'agronomie qu'il fallait faire (je ne suis pas agronome !), ce que j'ai fait jusqu'en Juin 2006 (classe de 4°, 1° et Terminale BEPA CPA, Terminale STAE et 1° STAV).
Puis sachant que c'était une situation provisoire (je remplaçais un titulaire en congé de formation), j'ai postulé sur le LEGTA de Rodez (12) où je suis en poste cette année (2° EATC, 1°STAV, Term STAV, BTS PA 1° et 2° année) à temps plein. Ce dernier poste est malheureusement au mouvement des titulaires et comme c'est un poste IGREF (ou IAE je ne sais plus) un ingénieur est susceptible de postuler dessus. Donc inch’allah !!!!

Voilà en résumé, mon profil de carrière actuel. Sachez également que j'ai toujours été convoqué chaque année aux examens en tant que professeur technique. Cela a toujours été pour la soutenance du dossier technique des BEPA ou STAE avec un travail de correction en amont, auquel se sont parfois rajoutées des corrections de copies (BEPA notamment en 2004). Et tout cela seulement quand je n'ai pas eu d’autre choix que de refuser avec insistance le cumul de plusieurs convocations (ex : en 2002 j'étais convoqué pour les rapports techniques BTS PA + rapports techniques Bac Pro Equin + corrections de copies BEPA + délibération de jurys).

Je rajoute qu'à bientôt 48 ans, j'aspire à un peu de stabilité pour pouvoir m'intégrer dans des projets d'établissements, des synergies entre collègues, tisser un tissu relationnel avec le monde agricole local...... Bref, de pouvoir faire mon boulot avec plus de sérénité, de continuité et donc de qualité (quand je ne suis pas obligé en plus d'essayer comme cette année, d'accrocher le concours interne CAPETA auquel j'ai lamentablement échoué l'an dernier faute de temps).

J'espère que ma participation aidera à nous faire entendre auprès du "Dieu parisien" et que nous pourrons enfin être autre chose que les vaches à lait de l'enseignement agricole. J’espère aussi que nous éviterons en fin d'année la formule classique : « Merci pour votre implication dans l'établissement et dans les activités extra scolaires avec les élèves, veuillez recevoir en gage de notre gratitude: ce magnifique livre, ...; cette bouteille de vin typique de notre région, ....ce joli coffret d'accessoires régionaux, ..... »

Paul

ACEN EPS.... La galère sans aucun moyen de se titulariser!

Bonjour à tous,

Je viens ici pour, comme vous, décrire ma situation professionnelle et personnelle depuis maintenant sept ans.

Je suis actuellement enseignant d’Education Physique et Sportive (agent contractuel en CDI) au lycée agricole de la Bretonnière (77). Cela fait bientôt deux ans que j’enseigne dans cet établissement. Avant ce positionnement, j’ai été bougé d’une région à une autre dans le cadre de mon travail d’enseignant. Cette mobilité contraignante n’a été acceptée, pour ma part, que grâce à une motivation et une vocation absolue pour ce métier. Il m’a fallu faire d’énormes concessions familiales et financières pour pouvoir continuer . Je ne vous raconterai pas toutes les galères subies et acceptées, cela serait trop long!

Simplement un seul exemple :
Avant de venir en Seine et Marne, j’étais installé avec ma femme dans les Vosges proche du lycée agricole de Mirecourt, mon lieu de travail. Elle était responsable commerciale de la région Est de la France pour une marque de salaison. Suite à une année scolaire en région Lorraine, j’ai été contraint de choisir une autre affectation. Je suis alors arrivé en septembre 2006, à la Bretonnière. Ma femme a dû démissionner de son poste pour cause de mutation de conjoint afin de me suivre et de me faire profiter de la fin de sa grossesse.

Aujourd’hui, après presque deux ans d’investissement sur ce lycée agricole de seine et marne, il est encore en discussion que mon poste EPS soit susceptible d’être pourvu par un agent titulaire de l’Education Nationale. A l’heure où je vous écris, ma femme a retrouvé un emploi en CDI en tant que responsable commerciale sur trois départements (77, 45, 93).

Que va-t-il se passer pour moi ? Encore une mutation obligatoire à des centaines de kilomètres de chez moi ? Ma fille à neuf mois, est-il acceptable de me séparer de ma famille ?

Pour ma part, je n’accepterais plus cette nouvelle situation qui a un goût de déjà vu. Cela a assez duré. Nos situations précaires doivent trouver une solution rapidement. Gardons bien à l’esprit, que nous sommes un chaînon indispensable au bon fonctionnement du système scolaire agricole. L’EPS agricole possède des enseignants non titulaires plus que compétents, au regard des responsabilités que l’on nous donne. MAIS nous n’avons pas la possibilité de nous faire titulariser par concours depuis la fin du plan SAPIN en 2005.

Sébastien